Fos : la plante aquatique et le conteneur

La transformation des systèmes de transports pour les rendre moins polluants à l’échelle mondiale rencontre parfois des obstacles inattendus à l’échelle locale. Construire un axe ferroviaire ou fluvial, qui évite le déplacement de nombreux camions signifie souvent perturber des milieux dits "naturels".

Le Port de Marseille est aujourd’hui confronté à une semblable aventure.

Le port de Marseille doit achever la longue route qui l’a mené du vieux port au Rhône. Ce lent déplacement historique vers l’ouest, c’est à dire aujourd’hui jusqu’au bassin de Fos et au Rhône, ne permet toujours pas de basculer directement le trafic conteneurs du maritime sur le fluvial (il faut passer par la voie maritime, ou basculer sur des camions).

Les enjeux d’un raccordement de la Darse des portes-conteneurs au Rhône est décrit dans un article de Marsactu de mai 2014.

Le projet de liason s’incrit dans le plan stratégique 2014-2018 qui prévoyait également un nouveau terminal méthanier aujourd’hui abandonné.

Ici, cette perspective est compliquée par la présence de plantes aquatiques rares sur le tracé de la voie fluviale qui relierait le Golfe de Fos au Rhône. Cet espace est présenté sur le site de l’association Nacicca qui lutte pour la protection de la Camargue.

Inventaire des ressources :

La plante aquatique et le conteneur, by lohezclionautes

En savoir plus sur le port de Marseille/Fos :

Récemment, le site de l’Académie d’Aix a proposé toute une série d’activités sur le port de Marseille/ Fos en utilisant les ressources de la géomatique. Celles-ci (données) ne sont disponibles que pour les enseignants des académies de la région PACA, mais la présentation de Remy Rouchon fournit les questions fondamentales pour l’étude de cet espace littoral ainsi qu’un lexique très utile. Pour les classes de première (ES/L), Philippe Caracchioli propose une activité utilisant Edugéo, version pédagogique, mais payante du Géoportail, pour construire un croquis. Cette étude rentre dans le thème "réseaux et flux ".

Le terminal consacré au trafic conteneurs de Fos : sur le site du port de Marseille. la croissance du trafic conteneurs malgré la crise sur le site Mer et Marine.

Le développement récent du terminal conteneurs et d’une zone de logistique (distriport ) qui y est lié a fait l’objet d’un débat public dont les éléments sont disponible sur ce site dédié du CNDP.

Depuis avril 2009, un nouveau projet stratégique a été adopté pour faire face au déclin du trafic global ; c’est dans ce cadre que la liaison fluviale a été proposée. Cette présentation est disponible sur le site du port de Marseille où l’on peut également consulter le projet au format PDF.

La présentation du milieu naturel : le salin du Caban menacé par les projets d’extention du port, décrit sur le site de Nacicca.

La zone Natura 2000 dont fait partie le salin du Caban : la zone de protection spéciale des marais entre Crau et Grand Rhône.

Visualiser

du coté des SIG en ligne :

les données simplifiées de Corine Land cover sur Géoclip.

si la session a expirée, passer par le site de l’IFEN ’cliquer sur accès direct à l’outil de visualisation géographique, puis cliquer à nouveau sur le lien précédent. Géoportail : une carte IGN, une photo aérienne récente et la version détaillée de l’utilisation des sols par le Corine Land Cover (2006).

Google Earth : importer les données du Corine land Cover à cette adresse (site IFEN). On peut également utiliser les repères à télécharger ici : La plante aquatique et le conteneur.kml (voir le résultat en haut de page)

Les zones en projet du Golfe de Fos : on trouvera sur le site du port de Marseille une animation indiquant les mutations en cours de Fos.

Photographies :

Le site de l’académie d’Aix fournit des images sur le terminal container et les autres espaces portuaires.

Des photos aériennes obliques de Port-Saint-Louis-du-Rhône sur le site Survol de France : elles montrent le contact entre le Rhône, les installations portuaires et les marais de la Crau.

Quelles approches ?

Si l’on s’en tient à la stricte analyse du problème posé à l’extention du Port de Fos, cette étude ne permettrait que d’aborder le dernier point, la gestion et la protection des milieux. Mais on peut aller plus loin, si l’on considere que ces marais, qui constituent une ressouce, voient leur mode de mise en valeur passer des marais salants à la production industrielle et à la logistique. D’autre part, en élargissant un peu ,cet espace entre Camargue et Crau est lui même une bonne illustration de la diversité des milieux en France et du rôle des activités humaines dans leur production. D’autre part, l’espace concerné permet d’aborder le thème réseaux et flux comme le montre la proposition de P. Caracchioli sur le site de l’académie d’Aix (voir page précédente).

Un certain nombre de grandes questions sont nécessaires pour aborder le problème spatial :

On le voit, ces questions sont souvent des préalables à l’analyse spatiale, mais certaines peuvent être abordées au travers de celle-ci. La question est de savoir si l’on peut tirer tous ces aspects à la fois du dossier, quelque soit sa forme, ou s’il faut un travail préparatoire avant d’observer le terrain d’étude. Cette question influe grandement sur le choix du support de l’étude, en effet :

 Edugéo permet à la fois l’analyse mais il est également un outil d’évaluation du travail de l’élève par les croquis que ceux-ci peuvent réaliser.

 Le Géoportail, qui sert de base à Edugéo, ne permet pas l’évaluation du travail de l’élève sur le même support, mais il permet dèja de manier les couches nécessaires à cette étude spatiale : la photoaérienne, la carte IGN précise, et des données comme le Corine Land cover (voir page précédente)

 Google Earth ne permet pas, dans sa version gratuite, de faire réaliser le croquis de synthèse par les élèves. Il permet en revanche d’inscrire l’ensemble des questionnement dans l’espace aux différentes échelles.